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This is definitely something that should be required reading in the United States.

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I am well and truly in love with this book. Seriously. I must say Lucienne is absolutely gorgeous in her cover pic. How magical to be taken into the perspective of another individuals , during their travels and different moments throughout their life. Its just lovely. I highly recommend this book. It's a must read 100%..

I loved it and I give it 5/5 stars as it truly deserves it.

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Je ne suis pas vraiment calée question poésie, mais cette collection de poèmes ne vous laisse pas indifférents une fois la lecture terminée.
Lucienne Hollard est née en France, elle fut élève d'écoles privées, puis étudiante à l'université de Nancy. Lors des bombardements de la 2ème guerre mondiale, toute sa famille décède, Lucienne rejoint alors la French Underground".
A Paris, elle rencontre - sous l'Arc De Triomphe- le jeune docteur/soldat Edwin Douglas Mc Kay, en 1946, ils se marient puis rentrent aux Etats Unis.
Ces poèmes, traduits par Lilian Polk, étaient directement pris du journal de Lucienne, et n'étaient donc pas destinés à une grande audience, d'où la profondeur des sentiments que recèlent certains.

Mon Voyage

Je me promenais autour de ma chambre,
Rêvant d’un voyage que je ne pouvais pas faire
Je me trouvais dans un pays inconnu.
Le ciel était si bleu!
Mon cœur battait vite, et j’avais peur que l’enchantement disparaisse . . .
Je me trouvais au-dessus de la ville, très importante en apparence,
Les cheminées pointant vers le ciel,
Et le vent soufflant faisait tourner les fumées comme un tourbillon.
Je m’étais assise sur l’herbe. Il faisait chaud mais pas trop chaud.
J’étais entourée de vieux châteaux et d’arbres aux feuilles de toutes les couleurs.
C’était l’automne où la nature se sèche pour se renouveler plus tard,
Mais elle semble si belle à nos yeux qui sont si gourmands.
La rivière au loin roucoulait, et les oiseaux chantaient.
Il y avait de la joie!
De l’autre côté de la vallée la prairie se répandait à perte de vue.
Une masse de petites fleurs sauvages ici et là.
Et je pensais que notre bon Dieu était vraiment un artiste remarquable.
J’avais oublié les tourments de la vie, et je me sentais dans un autre monde.
Le vieux château qui se perdait dans les arbres attirait mon admiration.
Je croyais que c’était un rêve, et je me suis endormie sur le gazon.
Je me suis réveillée. J’avais surpassé mon rêve,
Parce que toutes ses merveilles s’étalaient devant mes yeux à perte de vue.
Le parfum des violettes s’évaporait, le soleil brillait,
Et—une ligne d’argent suivant les contours de la vallée—
La rivière n’était pas plus large qu’un ruban.
Je me suis décidée de faire une visite au passé dans ses vieux châteaux.
Je savais trouver les mémoires de nos grands rois,
Et nos célèbres dames de la cour.
Avec un peu d’imagination je pourrais sentir leur parfums
Je suivais un grand corridor de hauts murs, et très sombres.
Je tenais ma respiration: c’était si calme et si profond!
Si je respirais trop fort il faisait un écho.
Une petite fenêtre était sur la gauche,
Et un rayon de soleil est venu à mon aide.
J’ai trouvé une longue ligne d’escalier très étroite.
Ma curiosité m’excitait: tout le long du mur
Vivaient les lièvres où le langage dit, “Je meurs où je m’attache!”
Ils se trouvaient à leurs aise dans ses vieilles ruines vertes et fraîches; ils vivent au soleil.
J’ai trouvé une petite porte, mais une grosse chaîne m’interdisait l’accès.
C’était un désappointement.
Je suis revenue sur mes pas.
L’air frais me réconfortait; les corbeaux qui volaient autour de la tour
Semblaient me dire, “Ne regrettez pas!
Nous les corbeaux connaissons les lugubres chambres de vieux châteaux;
Ce qui a été merveilleux aux temps passés a été aussi désastreux.”
Je suis contente d’être de retour dans ma chambre
De revoir mon visage dans le miroir ma vie actuelle—
De revoir mon passé très lointain.
Les chemins n’étaient pas toujours bordés de roses:
Leurs pétales me caressent, leurs épines me piquent aussi;
Et j’ai vécu en grandeur;
J’ai aussi vu le désastre. ...

My journey

I was walking around my room,
Dreaming of a journey I could not take . . .
I found myself in an unknown country.
The sky was so blue!
My heart beat fast, and I was afraid the enchantment would vanish . . .
I found myself above a little town important in appearance,
Chimneys pointing to the sky,
And a whistling wind tossing the smoke like a whirligig.
Finding it warm, but not too warm, I seated myself on the grass.
Old châteaux and trees with leaves of many colors were all around me.
It was autumn-time when nature sheds the old to regain the new,
And seems so beautiful to our devouring eyes.
The distant river cooed, the birds sang;
Joy was there!
On the other side of the valley the meadow stretched beyond sight,
A mass of little wild flowers everywhere.
Truly, I reflected, our God is a remarkable artist.
The torments of my life were forgotten, and I felt myself in another world.
The old château that lost itself in the trees incited my wonder,
Making me believe that it was a dream, and that I had fallen asleep on the grass.
I aroused myself, for I had surpassed my dream.
All these marvels were stretching out before my gaze further than my eye can see.
The violet’s perfume scattered redolence, the sun shone brilliantly,
And—its line of silver following the valley—
The river was no wider than a ribbon.
I made up my mind to make a visit to the past in the old châteaux,
Knowing that I would find there memoirs of our great kings,
And of our celebrated damsels of the court.
With a little imagination I might scent their perfumes!
Following a great corridor with walls high and very somber,
I held my breath. It was so still and so profound that
If I breathed too loud it made an echo.
A little window was on the left,
And a ray of sunlight came to my aid.
I found a long flight of very narrow stairs.
Curiosity excited me: all along the wall
Lived hares whose expression is,
“I die where I affix myself.”
They made themselves at home in the fresh and green old ruins, for they live in the sun.
I found a little door, but a great chain forbade my entry.
How disappointed I was as I retraced my steps!
The fresh air restored me, and the crows
Flying about the tower seemed to cry, “Don’t regret!
All the crows know those lugubrious rooms of the old châteaux!
Those were marvels in times past, but they’ve been abandoned!”
I am content to have returned to my chamber
To see in the mirror my face—my actual life—
To see my past far behind me.
The pathways were not always bordered with roses:
If their petals caress, their thorns prick me also.
And I have lived in grandeur.
I have also looked upon disaster. ...

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